Nombre de messages : 740 Date d'inscription : 22/08/2011
Sujet: Pour le deuil de nos amis Avril 13th 2014, 09:03
Aimer, c’est nécessairement pardonner. C’est entretenir et réparer les relations qu’on abîme si facilement par des mots, des maladresses, des omissions. Mais n’oublions pas surtout qu’à la base du pardon, il n’y a pas d’abord le respect d’une loi ou d’un calcul humain, mais un amour de l’autre et un désir intense de garder et d’intensifier notre relation avec cet autre.
Extrait d’un texte de George Madore
J'ai voulu parler du deuil et je crois que j'ai peut-être été maladroite. Alors je me reprends et je vous offre ces textes trouvés sur le site suivant :
La mort des êtres chers, c’est un cyclone qui vous aspire, dans lequel vous pouvez vous laisser entraîner et vous y noyer. Il faut s’éloigner du cyclone. Il faut vouloir survivre.
Et c’est en soi, seulement en soi et par soi, qu’on peut décider de vaincre le désespoir de la mort. Par l’action et la pensée. Il faut construire des barrages contre ce désespoir, puis se tourner vers les autres, vers la vie…
Être fidèle à ceux qui sont morts, ce n’est pas s’enfermer dans sa douleur. Il faut continuer de semer ses rêves, de creuser son sillon droit et profond, comme ils l’auraient fait eux-mêmes. Ou comme nous l’aurions fait avec eux et pour eux.
Être fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre en nous.
Un jour le grand jardinier me confia Une plante d'une qualité très rare, et très belle ; "Je reviendrai la chercher", dit-il en souriant ; "Soigne-la bien, en la gardant pour moi."
J'en ai pris soin, et la plante a grandi, Elle a donné une fleur aux couleurs rayonnantes, Belle et fraîche, comme l'aurore au printemps. Mon âme était radieuse, mon bonheur sans égal.
De toutes mes fleurs, elle était la plus glorieuse, Son parfum, son aspect étaient merveilleux ; J'aurais voulu la garder, tant mon cœur s'y était attaché Pourtant, je savais qu'Il reviendrait la chercher.
Et voici, Il est venu un jour me demander La jolie plante qu'il m'avait prêtée... Je tremblais ! Mais c'est vrai qu'Il m'avait dit Qu'un jour il reviendrait pour me la réclamer.
"C'est parfait", dit-il en respirant son parfum Alors, en se penchant, Il a parlé doucement : "Si elle reste dans ce sol, elle va perdre sa splendeur, Je veux la transplanter dans mon jardin là-haut."
Avec tendresse, il la prit et s'envola Pour la planter là-haut où les fleurs ne se fanent pas. Et un jour futur, dans ce jardin de gloire, Je la retrouverai épanouie, et elle sera mienne.
Je ne suis pas un homme de lettres ou de sciences, mais je prétends humblement être un homme de prière. C'est la prière qui a sauvé ma vie ; sans la prière, j'aurais depuis longtemps perdu la raison.
Si je n'ai pas perdu la paix de l'âme, malgré toutes les épreuves, c'est que cette paix vient de la prière. On peut vivre quelques jours sans manger, mais non sans prier. La prière est la clé du matin et le verrou du soir.
La prière, c'est cette alliance sacrée entre Dieu et l'homme pour obtenir d'être délivré des griffes du prince des ténèbres. Nous devons choisir : nous allier aux forces du mal ou, au contraire, aux forces du bien.
Voilà mon témoignage personnel : que chacun tente l'expérience et il trouvera que la prière quotidienne ajoute quelque chose de neuf à sa vie, quelque chose qui n'a d'équivalent nulle part ailleurs.
Comme réflexion sur le deuil, sans faire référence aux chansons que l'on connait déjà ou aux textes surannés :
Je ne veux pas ici faire la promotion ou non de la cause du lac Mégantic, mais simplement susciter la réflexion sur le deuil et peut-être le partage pour ceux qui voudront ou pourront s'exprimer.
À ceux qui restent
(chanson hommage aux personnes endeuillées du Lac-Mégantic)