J'ai essayé d'écrire un texte sur ma dernière épreuve, un cancer du sein, mais j'en suis incapable.
Je ne sais trop pourquoi, comme si je ne voulais pas revivre toutes ces douleurs, la solitude, ainsi que l'insécurité. Non, je ne veux pas.
Je peux seulement dire que c'est terrible de se faire enlever un sein. C'est horrible de se promener sur la rue en sachant que bien des gens voient ça. Ça a beau faire 9 mois déjà, la plaie fait encore mal alors je ne peux porter de prothèse. Mais la douleur est bien plus morale que physique.
J'ai eu d'autres épreuves, dont une presqu'aussi pire que celle-ci, une paralysie de Bell (en 2000), qui m'a laissé des séquelles. C'est à croire que j'ai quelque chose à apprendre sur les apparences.
Mais dans mes épreuves, j'ai toujours eu beaucoup d'amitié autour de moi pour me supporter. C'est ce que je retiens et c'est ce qu'il y a de plus important.