...vos lectures!

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Je suis littéralement "mort de rire" !

Trois dollars
Elliot Perlman.

À trente-huit ans, un beau matin, Eddie se retrouve sur un quai de gare avec trois dollars en poche. Et rien d’autre… Pourtant, pense-t-il, il a fait tout ce qu’il fallait. Il a suivi de bonnes études, il a épousé une femme intelligente et sensible, pris un emploi passionnant, contracté un crédit raisonnable pour acheter un pavillon où loger sa famille... Alors comment en est-il arrivé là ? Tout a commencé, se souvient-il, ce jour de ses huit ans, où la jeune fille blonde dont il était amoureux a quitté sa vie parce qu’elle était riche et lui non...
L’histoire d’Eddie est tissée de coïncidences surprenantes, de rencontres tragicomiques, de quiproquos absurdes… qui tous ont un point commun : l’infinie tendresse du héros pour les êtres qui l’entourent. Spirituel, vulnérable et perpétuellement étonné, Eddie a le charme des héros des plus belles comédies américaines à la Capra. Entre rire et larmes, Trois Dollars est le portrait cruel d’un monde où le cours de la Bourse prend le pas sur celui de la vie humaine. Le Melbourne d’Eddie, Elliot Perlman le connaît bien. Lui aussi, comme son héros, s’est retrouvé avec trois dollars en poche, un crédit à payer, une voiture hors d’âge et un bon diplôme universitaire. L’humour et la tendresse sont entre ses mains des armes tranchantes qui lui servent à démonter avec une férocité jubilatoire l’engrenage du rationalisme économique à la Thatcher. Mais il n’en oublie pas l’amour, l’honnêteté et le rêve qui triomphent pour donner un sens à la vie…
Biographie de l'auteur
Elliot Perlman est né en 1964 en Australie. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Trois Dollars, son premier roman, récompensé par le Melbourne Age Book of the Year Award, Ambiguïtés et The Reasons I Won't Be Coming, un recueil de nouvelles qui a reçu le Steele Rudd Award et le Betty Trask Award. Trois Dollars a été adapté au cinéma, en 2005, par Robert Connolly. Elliot Perlman vit aujourd'hui à Melbourne, où il exerce la profession d'avocat.


J'ai adoré la lecture de ce livre conseillé par un ami sur son blog littéraire. J'ai vraiment vraiment aimé. C'est tellement humain, un roman intelligent, facile a lire. Bref a conseiller.

Il me semble tentant ce roman.

C'est un conseil de Fantasio ça Renaud. Il vient de m'envoyer quatre cadeaux là que j'ai ordre de ne pas ouvrir avant Noël... 4 livres de plussse YESSSS ...

Sur le Zinc.
au café avec des écrivains.

J'ai adoré ce petit livre si confortable a lire. Plusieurs écrivains, la plupart connus de moi, mais Frantz Bartlett je ne le connaissais pas et j'ai aimé son écriture tout de go en entrant dans ce livre. Je vais fouiller plus loin pour savoir ce qu'il a écrit.
On a l'impression d'entrer dans une petite société privée, avec les habitudes différents des gens selon le bistrot ou le café choisi; ce qu'ils consomment, ce qu'ils disent. C'est très agréable.
Et puis soudain au travers des nouvelles surgit mon amour de Prévert, avec un extrait du livre Paroles, livre que j'ai encore tellement éculé parce que je l'amenais partout. Quel plaisir.

Bref c'est un livre très très agréable a lire.


Description:

On savait depuis Balzac les écrivains amateurs de boissons chaudes, du matin au soir, en robe de chambre ou en peignoir. Ce serait passer un peu vite sur leurs fréquentations assidues des zincs. Pour preuve, cette charmante anthologie: de Rimbaud à Queneau en passant par Zola et Blondin, cette petite somme, serrée comme un café noir, est une invitation à s'accouder au comptoir avec de grands écrivains, le temps d'une cigarette ou d'une pause digestive. Parce que lire des stylistes éthyliques dopés à la caféine ne nuit pas à la santé. Bien au contraire.

Les déferlantes
Claudie Gallay

J'adore cette femme et sa façon d'écrire. Elle me rentre dans le coeur.
Ses descriptions de l'endroit sont si "réalistement poétiques" ça donne le goût d'y aller. On sent le vent, on goûte le sel, les fraises, on sent l'absence aussi.
Elle veut "repeindre son mur Vert Hooper" et j'adore ce peintre moi (mais pas ce vert)
J'ai aimé beaucoup cette lecture.


Résumé du livre

La Hague.. Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du http://www.evene.fr/livres/livre/claudie-gallay-les-deferlantes-34563.phpmonde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

Le soleil de Scorta.
Laurent Gaudé

J'ai énormément aimé cette écriture.

Ça se lit très bien, ça coule facilement, c'est aussi un récit sur toute la vie de génération en génération, forcément ça nous amène à réfléchir à ce qu'est la vie, on y retrouve haine, violence mais aussi douceur et beauté de la vie. On sent bien la chaleur du sud de l'Italie, l'odeur de terre séchée, les préjugés, les bobards, les inquiétudes, le manque d'empathie mais aussi la sympathie, la vie, la vie surtout de chacun même liée, comme elle prend des chemins différents.


Résumé:
Prix Goncourt 2004 - Les Scorta vivent pauvrement à Montepuccio, un petit village d'Italie du sud. Leur lignée est fondée sur un viol, donc née dans l'opprobre, mais ils ont fait voeu de se transmettre de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. En dehors du modeste bureau de tabac familial ils n'ont rien de matériel mais seulement un souvenir, une expérience, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie... ou encore un secret. Un secret comme celui que la vieille Carmela confie à l'ancien curé de Montepuccio...


Bref a conseiller ce petit livre attachant.

Les aventures d'Alice au pays des merveilles.
Lewis Carroll


Quand tout va tout croche moi je m'achète des livres d'enfant qui me font voyager. Celui-ci est aussi un livre d'adultes.
Alors durant l'hiver j'ai voyagé avec un lapin, un gros chat tigré nommé Dinah, un lièvre, une tortue, une petite souris.
J'ai été visiter un autre monde loin du marasme et quel plaisir. Cela a peuplé mes rêves certaines nuits parce que je m'endormais en repensant a ce
petit monde loin loin loin de moi.

Le livre se passe de présentations, je l'ai toujours avec moi et je le donne et je le rachète... je fais pareil avec les poésies de Gaston Miron et Paroles de Prévert.

L'histoire d'Edgar Sawtelle.
David Wroblewski

J'ai feuilleté, c'était un livre-devinette, je ne connais pas du tout l'auteur.
J'ai failli ne pas l'acheter quand j'ai vu "récit initiatique" quelque part sur la 4" couverture.
Ensuite j'ai eu peur qu'il y ait des chiens maltraités, ce qui n'est pas le cas du tout. OUF.
Il n'y avait rien d'initiatique si ce n'est les parcours du jeune Edgar, ce livre contenait a deux reprises des invraisemblances qui m'irritaient et pourtant il se lit vraiment
très bien, coule de source.
La fin je la voulais différente mais bon...c'est un bon roman.
J'ai appris qu'il y a des éclairs chauds et des froids, et seuls les éclairs chauds déclenchent le tonnerre. Une personne frappée par un éclair chaud est foudroyée sur-le-champ, une personne frappée par un éclair froid est indemne. C'est émouvant par périodes, il faut aimer les chiens aussi et la relation forte entre chien et homme. Il n'y a pas énormément d'action et pourtant c'est intéressant.
C'est beau le Wisconsin rural.

4" couverture.
Dans une ferme isolée au nord du Wisconsin, le jeune Edgar Sawtelle grandit seul entre son père et sa mère, avec lesquels il ne peut communiquer que par le langage des signes.
Depuis deux générations, les Sawtelle élèvent et dressent une race de chiens d'exception " à qui il ne manque que la parole ", dont Almondine, l'amie de toujours d'Edgar, est un merveilleux exemple. A l'arrivée de Claude, l'oncle du garçon, la paix du foyer vole en éclats. Roman initiatique, roman des grands espaces américains, L'Histoire d'Edgar Sawtelle emporte le lecteur dans une quête effrénée de liberté.
Cette histoire juste et singulière, saluée par une critique unanime, a déjà touché plus de deux millions de lecteurs aux Etats-Unis.

Coup donc, tu lis un roman par jour de ce temps là ?

Moi qui croyais que je lisais beaucoup !

Non non Lord c'est parce que je les rentre tout d'un coup...mais avant le premier février ça allait au 8 décembre.
Ce sont ceux que j'ai lu aussi durant ce laps de temps.

! Je m'en doutais et voulais seulement t'agacer !

Le livre habite toujours en moi. Et aussi la tête de l'auteur, bon diou, quelle tête spéciale.
Les époques se chevauchent tout le long du roman en flash back. C'est un roman noir, triste, dur, dur, dur à lire a certaines périodes.
Choisir son rêve inaccessible, plus on découvre le passé et plus on comprend l'ignominie d'Aliide, cette femme qui à l'origine
a été meurtrie pose des gestes monstrueux, impardonnables. La force de ce roman est de ne pas nous la rendre tout à fait antipathique.
Ce roman nous met en lumière un endroit souvent oublié.

Bref c'est un coup de coeur. J'ai lu de très mauvaises critiques et pourtant moi j'ai aimé beaucoup.

On joue sur 60 ans d'histoire de l'état Estonien partagé entre le joug allemand et soviétique. C'est un hommage à la femme persécutée, à la résistante des années 40 jusqu'à maintenant, femmes violées, persécutées par les soldats russes.

On ne se sort de cette lecture que difficilement, la tête remplie a ras bord des personnages, des époques...

Beaucoup de gens n'ont pas aimé. Je les comprend, c'est aride à lire.

"Les années"
Annie Ernaux.

Elle a toujours été un auteur que je respecte et que j'aime. « Sauver quelque chose du temps où l’on ne sera plus jamais. »
C'est une écriture sans fioriture, simple, directe. On revit des pans de notre jeunesse jusqu'à maintenant à travers son écriture, et particulièrement si vous avez vécu en France, certaines chansons traversent les frontières mais les premiers ministres on ne les connaît bien souvent que de nom...

C'est un très bon petit roman, « Dans ses insomnies elle essaie de se rappeler de manière détaillée les chambres où elle a dormi »
Ça m'a donné le goût de faire pareil et j'ai compté et détaillé les 14 chambres où j'ai dormi longtemps (une année et davantage) et je me suis endormie.

Bref c'est un très bon petit livre mais surtout si vous avez vécu en France.

Je viens de la commencer. Selon les critiques: "New York brûle-t-il? Un thriller diabolique, un roman d'une force exceptionnelle au coeur de notre temps et de sa folie"

Résumé: Trois ans après le 11 septembre, des terroristes cachent une bombe atomique au coeur de New York. Si le président n'oblige pas les Israéliens à quitter toutes les colonies des territoires arabes occupés, Manhattan sera rayée de la carte.
Faut-il céder au chantage? Des terroristes peuvent-ils vraiment se procurer une bombe atomique et l'introduire sur le territoire américain?
Y a-t-il, pour les forces de l'État le plus puissant de la planète, la moindre chance de la trouver et de la désamorcer? Peut-on évacuer New York? Le compte à rebours commence.

C'est écrit par les mêmes auteurs que "Paris brûle-t-il?"

Je viens à peine de le commencer et je crois que ça va m'intéresser. J'aime bien ce genre de lecture.

Ahh Daniel j'adore ces auteurs là qui écrivent toujours des livres si intelligents et particulièrement quand ils écrivent à quatre mains.

Seuls ils sont bons aussi remarque.

Je ne connaissais pas celui-ci de livre... En Index j'ai rentré sous Lapierre/Collins

Je viens de commencer un livre qui reflete mon quartier



Mon oncle Marcel qui vague vague près du métro Berri de Gilbert Dupuis

Évidemment, ce n'est pas un grand livre mais c'est plutôt agréable à lire. Les dialogue sont parfois crus, mais reflètent la vérité.

Résumé, par l'auteur:

J'ai vagué dans les rues de la ville à la recherche d'une partie oubliée de moi-même. J'ai fini par partager la bouteille de mon oncle Marcel près du métro Berri. Nous avons ri en nous roulant dans le gazon que recouvrait déjà un frimas d'automne. Et puis novembre est apparu et Marcel fut touché en plein coeur par l'éclat acéré du rire sournois d'un usurier. J'ai dû m'accrocher aux basques de son manteau déchiré lorsqu'il s'éleva entre les building glacés (pour rien au monde je n'aurais voulu perdre Marcel). Dans le ciel blafard, quelques étoiles à peine nous accueillirent. C'était très humide, Marcel toussait. D'un geste vaste, il me montra les clochards oubliés qui flottaient en orbite, la mine réjouie, autour d'une grosse bière.

Au petit matin, Marcel avait disparu. Seuls, sous l'enseigne du métro, quelques éclats de bouteilles pour accompagner la douleur de vivre.

Me voilà à nouveau à vaguer dans la grande ville.
Parfois, à travers l'appel lancinant des sirènes, la nuit, il m'arrive d'apercevoir Marcel émergeant du cul d'une bouteille. Ce sont alors des rencontres célestes.

Ce livre a été transformé en pièces de théâtre plus tard. Les commentaires sont quand-même bons... Je vais m'y mettre au cours de la journée, je n'en ai lu que quelques pages seulement.

Ça m'a l'air bien intéressant ce livre là, ne serait-ce que pour reconnaître le quartier.
Il est en librairie ou tu l'as pris à la biblio?

C'est un voisin qui me l'a donné... Je vais finir de le lire et je te l'enverrai par la poste...

Oki Daniel et merci...


L'oeil américain
Pierre Morency.

[ 1989]

«L'Oeil américain» fait partie d'une série d'ouvrages dans lesquels l'auteur traite de ses expériences de naturaliste («Lumière des oiseaux», «La Vie entière»).

«L'Oeil américain» contient 23 textes, dont une série d'entretiens radiophoniques que Pierre Morency a réunis et réécrits. Ils parlent de la relation qu'entretient l'auteur avec la nature de son pays. Dans ces essais, Morency nous invite à découvrir les marais, les lacs, les forêts, les champs, les îles du fleuve, les rivages, à observer les arbres, à fouiller l'intimité des insectes, etc. Pour lui, l'oeil américain, c'est la capacité de voir et d'entendre ce que personne ne remarque à première vue, c'est la capacité à sortir de soi et d'aller à la rencontre des choses de la nature. Enfin, L'Oeil américain est un précis de connaissance rédigé dans un style poétique, qui raconte une histoire d'amour, celle de l'auteur avec la nature.


J'ai rarement lu quelqu'un d'aussi près de la nature, on la sent à chaque page de ce livre. Il y a deux auteurs qui me font du bien quand je suis loin de la nature (je les adorais quand j'étouffais en ville)

il y a Robert Lalonde cet amérindien écrivain et comédien dans certains de ses livres et Pierre Morency de qui j'ai lu aussi "Lumière des oiseaux" C'est aussi un poète.


Bref pour m'amener moi dans son monde de poésie et de nature, lui c'était le champion. Et aussi Robert Lalonde "Où vont les sizerins flammés en été"

"Dernière nuit à Twisted River"
John Irving.

Je me suis imprégnée encore une fois dans la lecture d'Irving. Le lire lui, c'est partir en voyage dans les dédales de son monde. Au début cela se passe chez les bûcherons, et bien sûr j'ai eu l'immense chance d'aller dans des camps de bûcherons quand j'étais petite fille, manger là c'était un pur délice. Les gros camps en bois rond, alors en plus de m'intriguer avec son début chez les bûcherons,(qu'est-ce qu'on fait là et ça va mener où??? il me fait remonter des beaux souvenirs.
Quelle belle écriture encore. Les draveurs il me semble qu'il n'y a pas si longtemps, quel métier dangereux. La force de caractère des survivants (Irving traite toujours avec la mort, la paternité, l'écriture, les femmes fortes) et puis il aime les pommes de terre Yukon Gold , et les huarts qu'un de ses personnages adore entendre et les huarts moi aussi les entendre me fait vibrer de partout. On suit l'histoire sans trop faire d'effort, en se demandant parfois où on s'en va, d'une "bouchée à l'autre" du Irving, du bon Irving. Et puis il y a des si beaux moments, comme la danse des élans et on s'attache aux personnages tout le long du livre, et puis à cause de lui j'ai visité le New Hamshire à quelques reprises. Irving nous fait passer du rire à la tristesse d'une page à l'autre, c'est un génie de l'écriture.


Résumé de la 4" couverture:
Au nord du Nord, au pays des bûcherons et des flotteurs de bois -les draveurs -, il était une fois un petit cuisinier boiteux et son fils de douze ans, gamin impressionnable à l'imagination peuplée d'ours indiscrets. Ils avaient pour garde du corps Ketchum, l'ogre anarchiste, ivrogne, rusé, noiseur, faux illettré à l'intelligence incisive.

A l'image de la Twisted River torrentielle, ce récit d'une vengeance impitoyable bourlingue son lecteur d'ethnies en états sur trois générations, rencontre explosive entre l'Orient et l'Occident, comédie de mœurs culinaires, tragédie des portes mal fermées entre la splendeur d'une nature meurtrière et la quiétude imprudente du foyer.

Un chien héroïque, une Mustang bleue fantôme, une ange atterrie dans la fange : le chef Irving nous réserve toutes les surprises de son art consommé dans un roman qui se dévore et se déguste jusqu'à la dernière page. Bombe glacée pour tout le monde au dessert !

Critique de Silex:
Fidèle à son style littéraire, John Irving nous entraine, une fois encore, dans son monde si particulier, nous faisant passer, d'une page à l'autre, du rire aux larmes en maitrisant l' intrigue avec cette maestria qui fait sa marque. Nous retrouvons ses thèmes et figures favoris : la lutte, les ours, les femmes au physique fellinien et à la sexualité dévorante, l'angoisse existentielle du père pour ses enfants, l'absence ou la mort d'un parent. Autour de ce dernier roman, John Irving, nous livre quelques secrets de "fabrication" qui expliquent, par exemple, la longue durée de gestation de chaque livre. Il écrit toujours la fin en premier car l'histoire est déjà totalement maitrisée dans son esprit et, outre l'originalité de celle-ci, ce qui compte est l'intrigue, cette sorte de mystérieuse alchimie faisant que les choses arrivent, inexorablement. John Irving écrit sur ses peurs, sur ce qu'il ne veut pas qu'il arrive à ceux qu'il aime. Quelle meilleure façon d' exorciser ses angoisses que de commencer par la fin! Il s'agit d'une véritable antithèse de la vie: nous en connaissons tous la fin mais nous ne savons pas comment nous allons y parvenir. Irving a choisi le contrepied dans son œuvre : il connait d'abord la fin puis le cheminement et enfin le début, rien d'autre ne peut arriver qu'il n'avait prévu. Une fois encore, la magie opère, nous entrainant irrésistiblement dans ce roman-fleuve en nous laissant pantois, émerveillé et aussi perplexe, contemplant le monde si particulier des hommes. Comme le dit Irving: " On ne peut pas faire réfléchir le lecteur si on ne l'a pas diverti pendant les 300 premières pages." Merci Monsieur Irving de nous divertir de la sorte en nous faisant réfléchir au curieux destin qu'est notre vie.

Ça a l'air très bon ce livre... je l'ai pris en note et je vais aller voir à la Grande bibliothèque si ils l'ont...

Muriel Barbery
Une gourmandise.

RÉSUMÉ:
C'est le plus grand critique culinaire du monde, le Pape de la gastronomie, le Messie des agapes somptueuses. Demain, il va mourir. Il le sait et il n'en a cure : aux portes de la mort, il est en quête d'une saveur qui lui trotte dans le coeur, une saveur d'enfance ou d'adolescence, un mets original et merveilleux dont il pressent qu'il vaut bien plus que tous ses festins de gourmet accompli. Alors il se souvient. Silencieusement, parfois frénétiquement, il vogue au gré des méandres de sa mémoire gustative, il plonge dans les cocottes de son enfance, il en arpente les plages et les potagers, entre campagne et parfums, odeurs et saveurs, fragrances, fumets, gibiers, viandes, poissons et premiers alcools.. Il se souvient et il ne trouve pas. Pas encore.

C'est un petit livre de lecture facile, bien écrit, qui donne une faim d'ogre en le lisant. " Viande grillée, salade mechouia, thé à la menthe, corne de gazelle" dans la Médina (je savoure encore juste à y repenser comme j'aimais ces lieux et ces cuisines) mais encore "les papilles subjuguées par la rigueur virile de la viande...le poivrons sucrés onctueux" L'homme se meurt et recherche avant de mourir une saveur oubliée qu'il trouvera ou pas. Il passe en revue ses plus grands plaisirs gustatifs et nos papilles en frémissent très souvent.

Je le classe dans les bons livres, pas les très bons, pas les moyennement bons... juste bien écrit et savoureux sans plus.
c'était écrit avant "L'élégance du Hérisson"...

"Cet été là"
Véronique Olmi

Lecture agréable et facile; ce qui m'avait attirée c'est la quatrième couverture et ces mots: "C'est un roman vrai sur la solitude, lorsque le temps a passé, lorsque la lucidité a remplacé l'insouciance, et les doutes la jeunesse."
Le 14 juillet, 3 couples se retrouvant à la mer comme depuis si longtemps, les enfants sont grands et les failles se creusent. Les personnages deviennent attachant, l'auteur nous fait voir les couples dans leur intimité et face au groupe. Un jeune homme bizarre arrive et réussit à rompre l'équilibre du groupe. Et on veut savoir la fin....

Bref petit livre agréable qui ne nous prend pas la tête.

Robert Lalonde
"Le seul instant"

Robert Lalonde, écrivain amérindien et comédien, livre des écrits absolument exquis. Il manie si bien l'écriture concernant les questions qui l'habitent dans son havre de paix et de campagne.
Sa sensibilité aussi à décrire les animaux et la nature m'épatent toujours. Il a illustré son livre avec ses aquarelles si douces avec une certaine naïveté de l'image. Dans ce petit livre, il parle de littérature, de peinture, de nature, de ses animaux. Dans ce livre, plein plein de citations des auteurs qu'il aime particulièrement. Robert Lalonde est l'écrivain qui me rebranche avec la nature et le silence.

«Pour Robert Lalonde, la contemplation n'a rien d'un état passif, et la nature est tout sauf une vision champêtre idyllique. «J'ai un point de vue extrêmement sceptique sur la paix et la sérénité, précise-t-il. Le neurobiologiste Jean Didier Vincent dit que ce que l'on appelle la paix et la quiétude, c'est la mort du cerveau humain. Nous avons besoin de tensions contradictoires. Et la nature qu'on nous vante comme villégiature est beaucoup plus complexe que ce qu'on en dit. Elle est faite de peur, de menace, de destruction, jusqu'à une échelle microscopique. Je pense que l'état d'alerte, c'est l'état naturel de l'être humain, comme chez l'animal. Nous sommes toujours dans une espèce de qui-vive.»

"Le mec de la tombe d'à côté"
Katarina Mazetti

C'est un petit roman Suédois, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre. Comment faire quand deux êtres se rencontrent, et qu'ils sont tellement contraires l'un à l'autre que agencer une relation est presque du domaine de l'impossible? Il y a des parties tellement drôles, d'autres plus inquiétantes. Est-ce que le personnage plus cultivé a le droit d'écraser l'autre? comme s'il était une fouiche??? Elle se passionne pour les livres et l'opéra, il se passionne pour son tracteur et sa ferme. Elle aime vivre en ville et lui en campagne. Elle a des meubles magnifiques et lui une maison quasi à l'abandon. Mais il reste la passion débridée, la sensualité exacerbée... il reste à savoir ce qu'ils vont faire avec ça.
J'aime bien avoir simultanément le point de vue de l'un et de l'autre.
La lectrice que je suis aurait aimé qu'ils trouvent un terrain d'entente, mais, mais la fin est tout à fait délicieuse et différente de ce que j'aurais cru. Tout comme le fait d'avoir un cimetière comme lieu de rencontre du début est assez spécial. Leurs joutes culturelles et sociales sont délicieuses à lire.

Bref j'ai adoré, je le recommande et je vais chercher d'autres Mazetti à me mettre sous la dent, je la découvrais, au hasard d'une librairie Renaud Bray que j'affectionne particulièrement à Montréal, rue Fleury (quand je cherche quoi lire, je vais là et tous les livres en présentoirs me sautent aux yeux, j'y découvre des merveilles comme celui-ci)