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Diane
Lionne non dégriffée



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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeMai 8th 2011, 16:43

...vos lectures! - Page 11 9782742771905FS
"Le mec de la tombe d'à côté"
Katarina Mazetti

C'est un petit roman Suédois, j'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre. Comment faire quand deux êtres se rencontrent, et qu'ils sont tellement contraires l'un à l'autre que agencer une relation est presque du domaine de l'impossible? Il y a des parties tellement drôles, d'autres plus inquiétantes. Est-ce que le personnage plus cultivé a le droit d'écraser l'autre? comme s'il était une fouiche??? Elle se passionne pour les livres et l'opéra, il se passionne pour son tracteur et sa ferme. Elle aime vivre en ville et lui en campagne. Elle a des meubles magnifiques et lui une maison quasi à l'abandon. Mais il reste la passion débridée, la sensualité exacerbée... il reste à savoir ce qu'ils vont faire avec ça.
J'aime bien avoir simultanément le point de vue de l'un et de l'autre.
La lectrice que je suis aurait aimé qu'ils trouvent un terrain d'entente, mais, mais la fin est tout à fait délicieuse et différente de ce que j'aurais cru. Tout comme le fait d'avoir un cimetière comme lieu de rencontre du début est assez spécial. Leurs joutes culturelles et sociales sont délicieuses à lire.

Bref j'ai adoré, je le recommande et je vais chercher d'autres Mazetti à me mettre sous la dent, je la découvrais, au hasard d'une librairie Renaud Bray que j'affectionne particulièrement à Montréal, rue Fleury (quand je cherche quoi lire, je vais là et tous les livres en présentoirs me sautent aux yeux, j'y découvre des merveilles comme celui-ci)
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Diane
Lionne non dégriffée
Diane


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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeMai 12th 2011, 17:37

...vos lectures! - Page 11 Parapluies
"Parapluies"
Christine Eddie.

Présentation de l'éditeur

"La pluie a commencé à tomber le jour où Matteo a disparu. Jusqu’à son départ précipité, Béatrice ne pensait pas qu’elle aurait besoin d’un gilet de sauvetage. Pour garder la tête hors de l’eau, elle s’accroche à Aisha, une jeune Somalienne qui entre à l’improviste dans sa cuisine à l’heure des actualités. La main dans celle de l’adolescente, elle attend le retour de l’homme avec lequel elle vit depuis quinze ans.
Pendant ce temps, Francesca ronchonne au rez-de-chaussée, Daphnée rêve de rencontrer le docteur Jivago et Thalie trame un plan fabuleux qui lui permettra de retrouver son père.
Entre l’Italie et le Québec, à l’ombre d’un HLM et sous l’oeil bienveillant de Barack Obama, les nuages s’amoncellent. Il pleuvra pendant trente-quatre jours. Le temps de découvrir que les parapluies sont des refuges nécessaires, mais fragiles. Surtout lorsqu’un vent se lève."


J'ai adoré lire ce petit livre qui nous tient en haleine très souvent, et ce qui nous tient aussi ce sont les personnages féminins. Leur détresse. L'immense solitude de chacune, leurs démons
intérieurs, leurs questionnements et piétinements et ce qu'elles font pour s'en sortir. Les sujets abordés sont touchants et émouvants, l'être aimé qui disparaît, la vieillesse, le déracinement, la maladie infantile, les crises d'identité etc.etc.etc.
Même des femmes que tout oppose peuvent devenir solidaires les unes des autres.

Bref c'est une écriture rafraîchissante. J'ai beaucoup beaucoup aimé.
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Diane
Lionne non dégriffée
Diane


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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeMai 15th 2011, 17:37


...vos lectures! - Page 11 Rosa-candida-d_audur-ava-olafsdottir-aux-editions-zulma
Rosa candida
Audur Ava Olafsdottir.

Beaucoup beaucoup aimé suivre le parcours de cette rose si spéciale ainsi que la parcours de celui qui parle au je...c'est de la poésie, ce leg de la mère; l'amour de l'horticulture mais encore des roses spéciales, notamment cette fameuse rose à 8 pétales si rare. Le moine cinéphile est très sympathique. C'est aussi un voyage intérieur, la mort de la mère qui le hante, le bébé fait par mégarde...
Souvent les livres islandais sont noirs, tristes, elle, l'auteur, elle est si optimiste, cela tranche sur le style habituel. L'écriture est simple, un roman de tendresse même si l'histoire d'amour est invraisemblable, sauf celle du père et sa fille, et le sens de l'humour est là aussi, quand à la naissance ils se regardent: . "L'incarnation de ma négligence en matière de contraception me regardait en face" (p. 125). Tous les personnages sont très attachants en fait dans ce livre. Le périple vers ce jardin ancien et les descriptions aussi.

Présentation de l'éditeur:

Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte.

En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.

traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson

Quelques mots sur l'auteur:
(1958, Islande) Auteur

Audur Ava Ólafsdóttir est née en 1958. Elle a fait des études d'histoire de l'art à Paris et est actuellement maître-assistante d'histoire de l'art à l'Université d'Islande. Directrice du Musée de l'Université d'Islande, elle est très active dans la promotion de l'art. A ce titre, elle a donné de nombreuses conférences et organisé plusieurs expositions d'artistes

...vos lectures! - Page 11 63393162
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Daniel_f
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Daniel_f


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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeAoût 25th 2011, 08:31

Un livre qui vient de me tomber dans les mains et que je crois que je vais aimer. Un classique, c'est sur. Je l'ai feuilleté en diagonale et je m'y met dès ce soir. Deux romans en un, en plus.

...vos lectures! - Page 11 Suif10

Boule de suif, écrite à Médan, chez Zola, est l'une des plus célèbres nouvelles de Guy de Maupassant (1850-1893), et celle qui le fit connaître. L'histoire de cette demoiselle à la vertu certes légère, mais au patriotisme sincère et de son entourage, est une satire aussi violente que réjouissante de l'hypocrisie bourgeoise.

On y retrouve la guerre franco-prussienne de 1870 dans Mademoiselle Fifi, autre recueil de nouvelles où Guy de Maupassant, avec son cynisme et son mordant habituels, raconte la province normande, l'àpreté des hommes et les désenchantements, mais aussi les gaietés simples de la vie.

Autant de récits raffinés, avec, toujours, ce style parfaitement maîtrisé, cette justesse descriptive et cette économie de mots qui font de ce grand romancier l'un des écrivains les plus lus de nos jours, tant son écriture reste évocatrice, incisive et moderne.
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Diane
Lionne non dégriffée
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeOctobre 19th 2011, 19:02

Je ne poste que les principaux de lus durant mon départ, ça serait trop long sinon...



...vos lectures! - Page 11 Arton17865-1e756
"L'apocalypse selon Fred"
Philippe Setbon
4" couverture:
Depuis des années, Fred croit à l’apocalypse, à la grande catastrophe qui mettra un point final à l’histoire de l’humanité. Il est même convaincu qu’elle aura lieu de son vivant.
Il espère seulement qu’elle ne tardera pas trop, afin d’en jouir en pleine possession de ses moyens. Mais c’est une apocalypse plus sournoise qui advient. En douce. Sans faire
de bruit. Fred a cinquante ans. Il a écrit de nombreux romans policiers, des scénarios. Il a même connu son heure de gloire et gagné beaucoup d’argent. Aujourd’hui, il traverse
une véritable crise d’identité. Pour la première fois, il est en panne sèche. Il ne désire plus rien. Il est seul, abandonné de tous. Sans femme, sans ami, sans avenir. C’est dans
le passé, un soir de beuverie, qu’il décide d’aller chercher le salut. Un simple coup de fil à son meilleur copain d’avant, qu’il n’a pas revu depuis trente ans. Et qui va faire de sa
vie un enfer. Ou plutôt un autre genre d’enfer…


Que de rebondissements dans ce livre, divisé en trois livres, comme j'ai aimé cette lecture facile et souvent humoristique, les surprises si nombreuses.
Un régal de 500 pages, lecture reposante, très intrigante, ça tient en haleine de bout en bout.






...vos lectures! - Page 11 12553-medium
"Le polygame solitaire"
Brady Udall

J'ai adoré cette lecture, parfois je riais carrément beaucoup...c'est tragicomique, émouvant, famille toute croche mais formidable à la fois. Une vie compliquée. 735 pages dans lesquelles je ne me suis pas sentie ennuyée une seconde. Chaque page apporte son lot de trouvaille, de sourires, de douceur, de rebondissements aussi. Les portraits des personnages sont exceptionnels.

4" couverture:
Après Le Destin miraculeux d'Edgar Mint, Brady Udall raconte l'histoire exceptionnelle d'une famille non moins exceptionnelle. À quarante ans, le très mormon Golden Richards, quatre fois marié et père de vingt-huit enfants, est en pleine crise existentielle. Son entreprise de bâtiment bat de l'aile, son foyer est une poudrière minée par les rivalités et les menaces d'insurrection. Rongé par le chagrin depuis la mort de deux de ses enfants, il commence sérieusement à douter de ses qualités de père et de sa capacité à aimer. Golden Richards, tragiquement fidèle à ses idéaux, se sent seul. Mais dans le désert du Nevada, il va découvrir que l'amour est une mine inépuisable.

Porté par une verve aussi féroce qu'originale, Le polygame solitaire nous parle avec humour du désir et de la perte, de la famille et de l'amour.





...vos lectures! - Page 11 Des-adhesifs-dans-le-monde-moderne
"Des adhésifs dans le monde moderne."
Marina Lewycka

Le roman facile et si vivant, idéal quand ns sommes interrompus continuellement (gens qui viennent se baigner, jaser, rire) parce qu'on retourne dedans sans séquelle.
J'avais lu d'elle "Une brève histoire du tracteur en Ukraine" et j'avais aimé pour les mêmes raisons. C'est une humoriste et conteuse incroyable. Il y a au delà des paroles
une réflexion sur l'immigration que j'aime. Elle parle aussi dans le livre du passé noir Holocauste de la vieille dame grâce à un ouvrier, Monsieur Ali qui lui ouvre des pans
inattendus du conflit israélo-palestinien. Et c'est drôle, vrai de vrai c'est drôle, parce que ses personnages sont juste assez décalés pour pouvoir donner beaucoup
mais sans lourdeur. Sa comédie humaine se conjugue sur un ton doux-amer. Ça ne s'invente pas des trucs comme le fait que ton mari te quitte à cause d'un porte-
brosse à dent.
Bref c'est très frais comme écriture et d'une tendresse émouvante. On rit, on s'émeut, on réfléchit.

4" couverture:
Georgie a le moral à plat : son mari vient de la quitter et elle craint de ne pouvoir remettre à temps ses articles à la revue Les Adhésifs dans le monde moderne. Mais lorsqu'elle rencontre Mrs. Shapiro, une vieille émigrée juive excentrique occupée à fouiller dans ses ordures, une solide amitié se noue. Quand Mrs. Shapiro est admise à l'hôpital, Georgie, attachée à sa nouvelle amie, prend en charge sa grande bâtisse en ruine. Flanquée de sept chats malodorants, de trois artisans incompétents et de deux agents immobiliers véreux, elle découvre peu à peu le passé de Mrs. Shapiro et de sa maison. Elle découvrira du coup combien les êtres humains sont soumis aux lois chimiques de l'adhésion, collés les uns aux autres par des liens qui se tissent tout au long d'une vie.





...vos lectures! - Page 11 LIV_La-route_70
La route
Cormac McCarthy

Moi qui n'aime que les livres réalistes, je me suis laissée emporter par ce petit livre que je lisais avidement malgré la dureté et la tristesse parfois.
La violence de la survie parfois, avec aussi de la tendresse. C'est une écriture austère mais agréable à lire.
L'histoire: Dans un monde ravagé par le feu et dévasté, un père et son fils marchent vers une lumière au bout du tunnel, le long d'une route parsemée de dangers
et où ils doivent poser des gestes parfois inhumains pour leur survie.

Ça se lit tellement bien. Il dit énormément en peu de mots.

Bref si comme moi vous résistez à le prendre dans votre pile à lire, n'hésitez pas, je le recommande.





...vos lectures! - Page 11 9782749115788FS
L'immeuble.
Patrick Cauvin
Illustrations de Jordi Viusà (magnifiques)

J'ai adoré ce livre de la première à la dernière page et que dire des illustrations... c'est un petit livre magnifique. C'est un recueil de nouvelles facile à lire, les gens des 60 logements sont reliés l'un à l'autre et c'est fascinant.
Les dessins, bon dieu qu'ils sont beaux. Bref un petit livre très attachant et facile quand on est sans cesse interrompu...une très belle écriture.


4" couverture:
« Lorsque je me suis trouvé devant une centaine de portraits, certains en pied, d'autres en buste, quelques-uns en couple, j'ai eu le sentiment que s'ils étaient tous différents, ils avaient quelque chose de commun et que je devais savoir ce qui les reliait d'assez inexplicable façon.
Après examen, je pense avoir résolu le mystère : tous ces gens habitaient dans le même immeuble. Rien de bien rationnel dans tout cela mais il m'a vraiment semblé que ces personnages devaient se croiser à un moment ou à un autre, dans l'ascenseur, chez les commerçants du quartier, dans le hall... Et à partir de leurs visages, de leurs silhouettes, il me fallait reconstituer la vie qu'avait été la leur, leur histoire, raconter une existence, un parcours...
Cela fut facile pour certains, l'image me renseignait sur l'âge, un trait de caractère, un milieu social, d'autres étaient plus hermétiques et il me fallait avoir recours à d'avantage d'invention... Percer en même temps un secret et imaginer une vie à partir de ces étranges locataires dont les uns devaient certainement occuper les quelques mètres carré d'une chambre de bonne sous les toits avec WC sur le palier et d'autres 200 mètres carré sur la rue...
Certains heureux, amoureux, furieusement vivants, d'autres traînant leur destin comme un sac trop lourd, rigolos, pitoyables, attendrissants, cinglés, bref, ce condensé urbain d'une société d'aujourd'hui que l'on appelle un immeuble ».




...vos lectures! - Page 11 Life_keith_richards_autob
Life
Keith Richards.

J'ai aimé lire sur la formation d'un groupe aussi important qu'eux, et ce qu'il en ressort c'est que Keith Richards a une grande passion, la musique, la musique, la musique.
Je l'ai lu parfois en diagonales, toujours avec intérêt là où il parle de Warhol, Rauschenberg, "The électric acid kook aid test" de Ken Kesey, mes anciennes idoles; certains démêlés avec P.E. Trudeau alors premier ministre du Canada dont l'épouse était une groupie des stones.
Il y parle aussi de Willie Nelson que j'adore. Mais c'est surtout une passion pour la musique, une vie décousue totalement, "freakante" par bouts. On y parle de musique et de vie et je ne suis pas certaine que c'est honnête comme du bois franc mais je lui donnerais presque la communion sans confession.

Bref c'est l'histoire d'un homme passionné et vivant au dessus de tout.






...vos lectures! - Page 11 Hustonpdp2
Professeurs de désespoir.
Nancy Huston.

J'aime cet écrivain, elle vit en France mais elle est canadienne. Ici elle conteste et analyse quelques auteurs "nihilistes" "néantistes" et "génophobes" j'aime bien via ses analyses connaître leurs débuts de vie et savoir d'où leur vient tellement de négativisme. Ils ont des réalités caractéristiques biographiques communes d'ailleurs. Pour eux tous, naître est la première erreur, se reproduire la deuxième, ils s'en abstiennent. Quand ils parlent de l'humanité ils parlent d'eux-mêmes et ça transparaît souvent.
Elle emprunte à Bernhard "la déesse Suzy" avec qui elle discute dans le livre. J'ai toujours aimé lire Nancy Huston. Son écriture coule, toute en douceur, parfois drôle malgré la lourdeur du sujet.

4"couverture et ce qui me vaut l'achat.
"Nous devenons schizos, mes amis. Dans le quotidien, nous tenons les uns aux autres, suivons l'actualité avec inquiétude, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver et renforcer les liens. En tant que lecteurs ou spectateurs, au contraire, nous encensons les chantres du néant, prônons une sexualité aussi exhibitionniste que stérile, et écoutons en boucle la litanie des turpitudes humaines. A quoi est dû cet écart grandissant, à l'orée du XXIe siècle, entre ce que nous avons envie de vivre (solidarité-générosité-démocratie) et ce que nous avons envie de consommer comme culture (transgression-violence-solitude-désespoir) ? "

CRITIQUE
Cet essai de Nancy Huston se propose, sous l’égide de la joviale Déesse Suzy, de chercher à comprendre pourquoi le règne du nihilisme assombrit notre littérature depuis la fin du XIXe siècle. L’occasion rêvée de dresser un panorama critique de cette littérature que Huston appelle "néantiste" et qui nous fascine tant, de Beckett à Kundera en passant par Jelinek, Angot, Houellebecq et bien d’autres. L’auteur adopte une démarche didactique dans le bon sens du terme en commençant par nous présenter le "père néant" dont la plupart des néantistes se réclament : Schopenhauer. Huston, qui nous présente chronologiquement son corpus, a la judicieuse idée de ménager des "interludes" entre chaque chapitre et chaque nouvel écrivain. Ces courtes pauses dans l’argumentation proprement dite donnent une respiration à l’essai, véritables contrepoints à la noirceur ambiante imposée par le sujet. Certains interludes comme ‘La fillette aux tartines’ dépassent la simple anecdote pour se graver dans notre mémoire et agir dans le sens de l’essayiste. Car l’hymne à la vie est le message sous-jacent. Nancy Huston n’a pas son pareil pour nous faire pénétrer chaque fois dans un nouvel univers, dégageant à la fois ce qui le rattache à cette tradition nihiliste et sa spécificité. Le recours à l’analyse freudienne, en faisant un arrêt obligé sur la biographie, ne l’empêche pas de faire dialoguer les auteurs entre eux et de croiser les réflexions sur leurs oeuvres qui restent le plus gros de l’ouvrage. La conclusion en forme d’hommage à Romain Gary a le mérite de la clarté et de formuler une réponse intéressante. Un essai particulièrement bien mené, qui joue franc-jeu et nous en apprend beaucoup grâce à sa forme agréable et son point de vue dignement défendu.




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Le fils.
Michel Rostain

Mélange de tristesse, de tendresse, drôle parfois. Un mélange réussit. Il nous habite, on relit des passages dans notre tête après l'avoir terminé. C'est un livre très prenant sur la mort de son enfant. Perdre un enfant encore ado doit être d'une telle douleur impensable, invivable...pourtant s'il nous tire les larmes, il nous tire aussi le rire. Il fait parler son fils aussi dans le livre, son fils décédé à 20 ans seulement.

Endos de la couverture:
« Le onzième jour après ma mort, Papa est allé porter ma couette à la teinturerie. Monter la rue du Couédic, les bras chargés de ma literie, le nez dedans. Il se dit qu il renifle mon odeur. En fait, ça pue, je ne les avais jamais fait laver ces draps ni cette couette. Ça ne le choque plus. Au contraire : subsiste encore quelque chose de moi dans les replis blancs qu il porte à la teinturerie comme on porterait le saint sacrement. Papa pleure le nez dans le coton. Il profite. Il sniffe encore un coup la couette, et il pousse enfin la porte du magasin.
Papa ne peut plus traîner. Condoléances, etc. Le teinturier recondoléances, etc. débarrasse papa de la couette. Papa aurait voulu que ça dure, une file d attente, une livraison, une tempête, juste que ça dure le temps de respirer encore un peu plus des bribes de mon odeur. Papa se dépouille, il perd, il perd. »


Critique
« Dans ce livre totalement singulier, Michel Rostain parvient à dire l'indicible, à penser l'impensable, à cerner avec délicatesse un événement monstrueux : la disparition brutale d un enfant adulte.Je l ai lu six fois. À chaque fois j ai pleuré. Plus étonnant, à chaque fois j ai ri. Et à chaque fois je l ai refermé en éprouvant une immense gratitude envers l auteur, d avoir su nous faire ressentir la beauté de l amour, la manière miraculeuse dont elle nous enrichit, par-delà le deuil. »
Nancy Huston




...vos lectures! - Page 11 Histoirbouch
Histoires de bouches
Noëlle Châtelet.

Ahhh je viens de le terminer et j'ai beaucoup aimé "Le gâteau de sable"... sublime.

Petit livre riche en expérience de lecture.

Je me suis régalée dedans. Il n'y a que "la mère nourricière" que j'ai moins aimé. J'ai notamment beaucoup aimé "Mouette à la Normande"

page 156: "Tant qu'elle lisait-même s'il lui fallait revenir sur certaines constructions pour lui donner un sens- elle se sentait en sécurité"

résumé:
Une vieille dame qui rate sa blanquette, un haricot qui germe dans le nez d'une fillette, un bébé qui tète sa chienne, une femme qui refuse de manger, une autre qui se fait ogresse, un cannibale malgré lui... Autant de récits inspirés de faits réels, où la nourriture est prétexte à dévoiler ce qui se cache en chacun de nous, où la nourriture devient langage. Comiques, tragiques, tragi-comiques, il y en a pour tous les goûts, y compris pour les gourmands de littérature.





...vos lectures! - Page 11 Freedom-226307-100-150
Freedom
Jonathan Franzen.

J'avais aimé les corrections. J'ai aimé lire celui-ci aussi, et la traduction malgré le fait que j'avais lu qu'elle n'était pas bonne, ne m'a irrité que sur trois ou quatre expressions ouo pages, c'est une traduction made in France donc ce ne sont pas nos expressions nord américaines dans le livre... sinon c'était oké.
Une question non exprimée directement tout le long du livre:"comment vivre sa vie?" " La réussite, c'est quoi?" Il est fidèle a ses thèmes de prédilection: famille, couple et société états-unienne, même américaine. On y parle de l'après 11 septembre, de l'Irak etc.
Le roman (720 pages) s'inscrit surtout autour de la famille Berglumd, famille blanche, plutôt moyenne question finances. Il y a plusieurs question de débats qui avaient été soulevées et le sont encore dans le monde: La surpopulation et le fait d'arriver à convaincre les gens de cesser de se reproduire, les chats qui dévorent tant d'oiseaux dont beaucoup en voie de disparition etc.etc.
Il n'oublie rien, la genèse des névroses de la famille, l'engrenage complexe, les rivalités.
On y lit aussi l'autobiographie de Patty, qu'elle rédige à la demande de son thérapeute.
Je pense que ce roman est une réussite, j'ai aimé le lire en tout cas.


Quatrième de couverture :
Patty sera la femme idéale, c’est décidé. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse a fait, en l’épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à son goût pour les bad boys, à commencer par Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l’histoire de ce trio amoureux et capture le climat émotionnel, moral et politique des États-Unis entre entre 1970 et 2010 avec une incroyable virtuosité. Anatomie d’un mariage, ce livre propose une méditation sur les déceptions et les compromis auxquels se trouvent confrontés ces baby-boomers qui avaient voulu changer le monde. C’est aussi l’acte d’accusation le plus féroce qu’on ait vu depuis longtemps sur ce qu’est devenue l’Amérique. Mais sa plus belle réussite est sans nul doute le personnage de Patty. Telle une héroïne sartrienne égarée dans un roman de Tolstoï, elle cherche à se libérer – mais de quoi ? –, tandis que les États-Unis livrent en Irak leur propre guerre napoléonienne, en tentant d’imposer la démocratie par la force. Paru aux États-Unis à l’automne 2010, ce livre magistral a connu un immense succès critique et public (plus d’1 million d’exemplaires vendus), après avoir valu à son auteur la « une » du magazine Time. Il est traduit (ou en cours de traduction) dans 36 pays.




...vos lectures! - Page 11 Mon_amoureux_est_une_maison_d_automne
"Mon amoureux est une maison d'automne"
Mara Tremblay

Je l'ai lu d'une traite, parties narration, parties poésies. J'ignore si c'est parce que je la connais??? Poésie, mal-être, quête d'un personnage... bref tout ce qui d'habitude m'énerve; alors qu'elle elle réussit à marier tout ça de main de maître. Son héroïne est une bi-polaire à cycles rapides!!!!!! avec un TOC en plusse. Peut-être parce qu'elle capte la vie dans sa simplicité alors cela me plaît royalement? Elle a des expressions qui me plaisent beaucoup aussi. On suit la vie de Florence artiste peintre.

J'aime beaucoup quand les récits sautent et rebondissent, ne sont surtout pas linéaires. Alors j'adore comme j'aime énormément Mara Tremblay comme chanteuse.

4" couverture:
"Florence est artiste peintre. Elle voyage à travers le monde, ainsi que dans les espaces flous de son esprit. Des forces ambivalentes l’ont toujours poussée vers les extrêmes : de l’amour sincère à la peur de l’autre, de la lumière à l’obscurité… Mère de deux enfants, la mort récente de sa mère l’habite et l’émeut. Ses relations amoureuses disparates la font douter de la sincérité de l’humain. Au fil de la poésie, Florence se reconstruit, revient sur ses pas, et cherche une paix dans son chaos. Qu’est-ce que l’amour, qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que la création, où vont ces enfants qui grandissent, nos parents qui vieillissent ?
Avec Mon amoureux est une maison d’automne, Mara Tremblay nous donne à lire un roman sensible et surprenant, imprégné d’odeurs, de couleurs, d’intimité et d’émotions. Un croisement entre la mort et la naissance, et tout ce qu’il y a entre les deux…"




"Au beau milieu, la fin"
Denise Boucher.

C'est son premier roman à l'âge de 75 ans, mais avant elle avait publié un récit théâtral très très controversé: "Les fées ont soif" j'étais jeune et j'avais adoré mais quasi tout le québec était prêt à la mettre à l'index, c'était en 1978, quelle polémique.
Une dame qui n'a pas peur des mots mais des maux de l'âge oui. C'est l'histoire de l'amitié de trois femmes. Écrit par Adèle qui envoie un courriel après l'autre. Ce sont des courriels. Voilà qu'à 80 ans elles découvrent ce qu'est la vieillesse sans artifice, sans fard. La forme épistolaire permet beaucoup de digressions. L'amitié, la trahison, l'amour ça n'est pas réservé uniquement à la jeunesse. Il y a des punchs drôles entre la cortisone et les bobos. Denise Boucher est franche et très directe. C'est une femme de combat que j'admire.
L'âge c'est prévisible mais ça nous tombe dessus, la vieillesse c'est prévisible, c'est pour les autres, mais un jour ça nous tombe dessus, c'est ennuyant et souffrant dit-elle mais en même temps c'est une ouverture vers une nouvelle aventure, tu deviens presque une autre personne à laquelle tu dois t'habituer.

Je suis dans la phase de m'habituer à cette autre personne que je suis devenue (ne plus grimper aux arbres, ne plus courir!!!!!!!!!! Ça m'enrage) alors ce petit livre me touche.



Ceci tiré d'ici:http://www.expressoutremont.com/Culture/Activit%C3%A9s%20culturelles/2011-09-21/article-2754756/Au-beau-milieu-la-fin/1

«La vieillesse, c’est l’argent qui manque pour se payer le confort de mourir à petit feu. C’est l’aventure des amis qui connaît ses ratés, ses ratures, ses pertes et ses espoirs. C’est tout ce qui va mal et dont on peine à se remettre». Mais vieillir, selon Denise Boucher, c’est encore aimer et douter et se battre!

Denise Boucher rencontrera ses lecteurs lors d’une séance de signature dès 13h, ce dimanche 25 septembre à la librairie Outremont, 1284 Bernard.

«Contrairement à ce que les gens pensent, la vieillesse est encore un âge où l’on peut encore prendre sa vie en main», affirme une Denise Boucher qui ne mâche pas ses mots et campe sur ses positions. «Dans notre société, on a plus peur du mot Vieillesse que du mot Mort. On peut parler de la mort, mais la vieillesse est un sujet inique.»

«Même l’expression ''l'âge d'or'' cache ''l'âge dort''. On cherche des métaphores pour éviter, pour éluder la question de la vieillesse. Or, ces mots n'éclairent ni les faits, ni la situation. Il faut reprendre le mot juste car dans Vieillesse, il y a le mot Vie…»




...vos lectures! - Page 11 M2gnb45q
L'homme de la Saskatchewan
Jacques Poulin

Quelle belle douce écriture. J'ai cru que c'était une suite à son superbe "Volkswagen Blues" mais pas du tout même si "la grande sauterelle, la westfalia et Jack Waterman sont là. C'est encore un livre à la survivance du français en amérique.
L'action se déroule à Québec, la Westfalia est stationnée dans le quartier St-Jean-Baptiste, c'est une bizarre sorte de western québécois. Jack accepte d'écrire au noir la biographie d'un gardien de but du club de hockey de Montréal. Isidore Dumont métis montagnais issu de Gabriel Dumont chef militaire de Louis Riel (mon idole) mais comme il est tout pris par son nouveau roman, il confie l'écriture à son frère plus jeune qui habite la même tour d'habitation...aidé de la grande sauterelle dans ses recherches, il en tombe amoureux, elle est métissée aussi.
Survient un personnage bizarre à la Mad Dog Vachon. Il y a ici et là la présence de Hemingway que l'auteur adore.

C'est le Jacques Poulin que j'ai le moins aimé dans tous ceux que j'ai pu lire.

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jaco43
mangeur de lionnes non-dégriffées
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeOctobre 19th 2011, 19:13

Merci Di ! Ce sera ma liste de cadeaux pour les Fêtes ! JOYEUX
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Diane
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeOctobre 20th 2011, 14:26

Encore un Jaco.

...vos lectures! - Page 11 1c7d1ea5fb51d782da15f0891d5bd
"Gris Oakland"
Éric Miles Williamson

Résumé:
Oakland, c'est l'envers du rêve californien : des ghettos délabrés où végètent les victimes des crises industrielles successives, des quartiers où la pauvreté et la violence sont monnaie courante et font voler en éclats le mythe du melting-pot américain. C'est là que T-Bird Murphy passe son enfance, puis son adolescence, d'abord chez sa mère qui héberge un gang de Hell's Angels puis dans une caravane, derrière la station-service où son père, tout juste sorti de prison, s'oublie en travaillant comme une bête de somme. T-Bird évolue dans un monde crépusculaire où la mort n'est jamais loin, aussi bien celle de ses ennemis dont il faut se faire respecter, que celle de ses proches, comme ses deux jeunes frères qui meurent sous ses yeux, victimes des préjugés racistes qui opposent les Irlandais aux Mexicains. Mais Oakland est aussi la ville natale de Jack London et, comme lui, T-Bird ressent l'appel du grand large, cette envie de vivre enfin libre. Gris-Oakland est le récit d'une enfance pauvre, ouvrière et laborieuse dans l'Amérique des années soixante et soixante-dix, un monde de durs à cuire à qui la vie n'a jamais fait de cadeau et qui ne peuvent compter que sur leur force physique pour survivre. À travers le parcours accidenté de T-Bird, l'auteur trace un tableau impitoyable du monde du travail américain où les ouvriers originaires du pays ne valent pas grand-chose, et les ouvriers immigrés, ces fameux wetbacks qui ont traversé le Rio Grande, carrément rien du tout. Jamais misérabiliste ni geignard, Gris-Oakland nous présente des hommes fatigués, parfois écrasés par le rouleau compresseur de l'économie, mais des hommes dignes, des hommes toujours debout.


Ce livre est un témoignage coup de poing à lire vraiment. La vie incroyablement épouvantable des ouvriers états-uniens de ces années là (les 60) dans des conditions affreuses. La misère, la souffrance, les petites petites lueurs de plaisir au travers, si rares qu'on n'y croit même pas. Mais il reste la passion du jazz... Le spectre de Jack London aussi.



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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 6th 2011, 17:55

...vos lectures! - Page 11 200px-Olive-kitteridge_l
"Olive Kitteridge"
Élizabeth Strout

4" couverture:
"Olive est l’épouse du pharmacien de Crosby, petite ville côtière du Maine. Elle est la mère de Christopher, qu’elle étouffe. Et aussi ce professeur de mathématiques tyrannique, au franc-parler souvent blessant, capable pourtant de surprenants élans de bonté. Olive Kitteridge traverse cette fresque polyphonique où le destin des habitants de Crosby – héros ordinaires – s’entremêle sur une période de trente ans. Éclate alors une personnalité hors normes, cette femme a priori peu aimable, mais ô combien attachante. Ce portrait offre d’Olive une multitude d’éclairages – parfois contradictoires, toujours justes. Rarement un écrivain a approché avec une telle puissance la singularité et la complexité de la nature humaine – son universalité, aussi. Salué outre-Atlantique pour la virtuosité de sa construction et la finesse de son ton, Olive Kitteridge s’inscrit dans la lignée de romans américains tels Le cœur est un chasseur solitaire, de Carson McCullers, ou Les Corrections, de Jonathan Franzen."


extrait de l'Express: Née en 1956 dans ce Maine qu'elle met en scène, Elizabeth Strout signe, avec Olive Kitteridge, un superbe roman sur la complexité des relations humaines et sur la difficulté de vivre, quand on est une femme exceptionnelle. Avec, en toile de fond, cette Amérique provinciale où de nombreux personnages viendront croiser le chemin d'une héroïne qui préfère la petite musique des âmes aux intrigues tonitruantes. Un bijou de psychologie et de délicatesse, comme si Virginia Woolf s'était penchée sur l'épaule d'Elizabeth Strout.


Vraiment à recommander absolument. Quelle lecture délicieuse, et plus on entre dans le livre, plus ça "bang au coeur" et surtout la dernière page qui m'a presque fait pleurer.
Tellement tellement réaliste souvent.


Dernière édition par Diane le Novembre 8th 2011, 17:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 8th 2011, 17:25

...vos lectures! - Page 11 1100649-gf
Même le silence a une fin.
Ingrid Betancourt.

Cette brique (690 pages) m'a tenue en haleine durant toute la lecture. Je ne regrette pas de l'avoir acheté dans une librairie "seconde main" peu importe ce que les gens disent d'elle (détracteurs etc.) quel courage pour tenter si souvent de s'évader. Il semble si difficile de s'entendre entre otages, et c'est normal, la survie entre en jeu, l'altruisme prend le bord. Être enchaînés comme des chiens à un arbre, et toutes les humiliations et mini plaisirs qu'ils tentent de trouver dans le quotidien.
Bref j'ai bien aimé ma lecture et donné le livre à une amie ensuite.

Résumé:
Ingrid Betancourt décrit avec précision sa captivité aux mains des FARC du 23 février 2002 au 2 juillet 2008. Elle raconte les journées semblables aux autres, la vie quotidienne dans la jungle, les conditions de détention, ses relations avec les autres otages et ses geôliers, ses cinq tentatives d'évasion.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 19th 2011, 19:16

...vos lectures! - Page 11 Mo_9782760410954
La tendresse attendra.
Matthieu Simard.

Petit livre québécois tout à fait spécial, se lit en deux jours. Encore une peine d'amour??? mais ici c'est plein d'humour. Il y a sa maudite botte trouée, des cigarettes mentholées et surtout une fin qu'on ne voit vraiment pas venir. C'est l'histoire d'un écrivain qui déteste les salons du livre et qui décide de devenir plombier quand sa blonde le laisse. Mais quelle plomberie vraiment...

Bref je le recommande, c'est une écriture différente; j'ai beaucoup apprécié de petit roman.

résumé:
La tendresse attendra, c'est un roman qui vogue de l'humour au drame avec beaucoup de sensibilité et un brin d'autodérision. Un roman qui mélange l'introspection de la peine d'amour, les rebondissements de la découverte d'un nouvel emploi surprenant et les clins d'œil parfois grinçants sur le métier d'écrivain et tout ce qui l'entoure.
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Renaud
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 19th 2011, 19:49

Citation :
un écrivain qui déteste les salons du livre et qui décide de devenir plombier quand sa blonde le laisse. Mais quelle plomberie vraiment...

Bref je le recommande,


Comme plombier ou comme écrivain? FOU RIRE
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https://les-petits-torrieux.forumactif.com/photos-des-membres-f16
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 20th 2011, 06:32

JOYEUX Ni un ni l'autre.... TORDANT
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Lord
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 20th 2011, 09:01

TORDANT TORDANT TORDANT !
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeNovembre 29th 2011, 18:18

...vos lectures! - Page 11 386767-rien-ne-oppose-nuit-delphine
Rien ne s'oppose à la nuit.
Delphine De Vigan.

On a tous des souvenirs familiaux mémorables qui en côtoient d'autres parfois plus sombres. Le décès d'une mère pour sa fille sert souvent d'élément déclencheur d'un questionnement.
"Qu'est-ce qui amène une mère à se suicider?"
Elle a un regard aiguisé et rend cette histoire sans tomber dans le pathos ou l'imbécillité. Elle me donne envie de relire ce que j'ai déjà d'elle. C'est bien écrit, c'est fluide et pudique. Elle parle de la bipolarité de sa mère tellement bien.
J'avais lu d'elle: "No et moi" que j'avais beaucoup beaucoup aimé. C'était à propos des SDF mais il n'y a qu'elle qui puisse écrire si bien.


Résumé:

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »

Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeDécembre 3rd 2011, 17:41

...vos lectures! - Page 11 9782922944259
La gestion des produits
Maxime Olivier Moutier.


J'avais adoré "Marie-Hélène au mois de mars" qui était un roman. De même que "Pour une éthique urbaine" mais encore davantage "Risible et noir"
Et j'aimais lire il y a fort longtemps cette petite parution un peu "underground" d'écrits de diverses personnes qu'ils faisaient paraître épisodiquement. C'est là que je l'ai connu.

Je ne serai comme d'habitude, pas du tout objective puisque je lis avec mon coeur et juste un peu en analysant. Ce livre je l'ai commencé avec une grande
méfiance de prime abord. Maxime Olivier étant devenu psychanalyste, j'avais peur aux analyses toutes faites. Mais il reste le même. J'ai mis longtemps à embarquer dans le livre, toute méfiante
que j'étais; et tout à coup il écrit deux traumatismes vécus dont les psy ne parlent jamais et qui s'adaptent totalement à moi... j'ouvre mes oeillères et je
commence à dévorer le livre. Je ne voulais pas lire "une quête de moi" mais c'est arrivé pour ce chapître. Tant pis et tant mieux surtout.

Et puis ça déboule, il fait une analyse si si logique du fait que la vie est tellement plus facile maintenant mais pourquoi sommes nous si malheureux et bien
plus qu'avant??? Il parle de l'immense collection de béquilles que nous avons maintenant mais maintenant on vit individuellement et la solitude est profonde.
Mais bon je suis si mauvaise analyste que je cesse de parler de ce livre...

"L’important, c’est d’avoir un temps et un espace pour se construire une fiction autour de ce qui pour soi a fait rupture." dit-il...
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeDécembre 10th 2011, 16:38

...vos lectures! - Page 11 410206
"La serveuse du café Cherrier"
Yves Beauchemin.

J'avais lu avec délice "Le Matou" puis ensuite "Juliette Pommerleau" et j'avais été un peu déçue. Je ne l'ai plus lu. Je me reprends plusieurs années plus tard avec "La serveuse du Café Cherrier" qui se laisse lire facilement, l'histoire coule de source, nous laisse un petit peu sur notre faim d'un chapître à l'autre. J'aime bien l'intrigue et surtout je suis étonnée de la fin. Mais la toute toute fin est un peu précipitée il me semble, ou bien je n'avais pas envie de sortir du roman. Je reconnais les rues à Trois-Rivières, je vois les endroits dont il parle, et à Montréal une grande partie de l'intrigue se passe dans mon coin de là bas...d'où peut-être mon délice à lire ce livre très très facile parce que si facile que dès le début parfois on a le goût de l'abandonner.
On y côtoie toutes sortes de personnages avec des situations bizarres. C'est l'univers de Beauchemin quoi. Beauchemin nous fait vivre un quartier de façon assez réaliste. Mais je vous conseille le Matou si vous voulez lire du bon Beauchemin.

4" couverture:

Mélanie Gervais, dont la beauté attise les désirs avouables autant qu'inavouables, connaît de durs débuts dans la vie. Née en 1980 à Trois-Rivières d'une mère qui ne voulait pas d'enfants et d'un père affectueux mais faible, elle quitte sa ville natale pour s'établir à Montréal.

Elle y fait la connaissance de Pierrot Bernard, quinquagénaire qui rêve de devenir romancier et dont elle devient la maîtresse. Mais lorsqu'entre en scène Justin Périgord, homme d'affaires à la retraite qui se dit prêt à publier Newman, le roman sur lequel Bernard s'échine depuis des lunes, les événements prennent une tournure dramatique.Désormais méfiante et quelque peu cynique, Mélanie décide de se tenir loin des hommes et des affaires de cour. Sa vigilance se transformera en peur avec la réapparition au Café Cherrier, où elle travaille, de Périgord, qui devient un habitué du restaurant et poursuit la serveuse de ses regards inquiétants.

Heureusement, Mélanie Gervais se fera des amis : l'Haïtienne Gerbederose Café, l'ex-itinérant Tonio Blanchet, sans oublier Louis Perez, un cégépien qui tombera follement amoureux de la belle serveuse. Mais l'amour et l'amitié, malgré l'ardeur qui les anime, ne sont pas des remparts à toute épreuve.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeDécembre 14th 2011, 15:11

...vos lectures! - Page 11 1210053-gf
"Aime-moi"
Véronique Marcotte.

J'avais lu d'elle: " Les révolvers sont des choses qui arrivent" et j'avais moyennement aimé. Mais là, ce livre pour moi est comme un coup de poing, suis rentrée dedans pour n'en sortir qu'à la dernière ligne. Il s'agit d'un fait réel, vécu qui vaut 1,000 livres... et avec la surprise de taille à la fin d'ailleurs. Je suis sonnée et ça serait un roman je le serais peut-être moins? Marcotte travaille beaucoup sur la folie, elle est écrivaine de fiction et non de faits vécus, cette fois elle a fait une entorse tant c'est gros... et c'est un petit livre dérangeant.
Je n'en dis pas plus parce que l'endos du livre que je vous livrerai avec une critique ne lui rendent pas justice. 131 pages d'essoufflement. J'ai marché dans la machination et j'en suis étonnée.

4" couverture:
«Franchement, j'aurais préféré ne jamais connaître la différence entre le bien et le mal. J'étais en vie par accident, de cela je m'en doutais, mais pour le reste, j'aurais préféré ne pas apprendreque chaque jour pouvait être celui de mon dernier repas.»Maëlle et Judith existent, pas avec ces prénoms, mais elles sont bien réelles. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce manège entre une adolescente qui tente d'échapper à une enfance de maltraitance et une jeune femme qui essaye de lui redonner espoir, n'est que le récit romancé d'une histoire vraie. C'est un ballet pervers dans lequel le lecteur sera bientôt incapable de dire qui mène qui.Mensonge, duperie et manipulation émaillent ce récit dans lequel les personnages se racontent par strates successives,échafaudant ainsi la trame de la tragédie qui se joue entre les deux femmes. Une histoire qui démontre que la réalité est bien souvent aussi incroyable que la fiction, dans laquelle Véronique Marcotte intrigue, passionne et surprend, faisant à nouveau la preuve de son incontestable talent.


Critique: (une partie de la critique pour ne rien révéler en fait...)
Ça fait partie du pari de l'auteure, sans doute. Puisqu'elle joue là-dessus. Sur le fait que, même si ça semble inconcevable, ce qu'elle nous raconte est vrai. Entendre par là, comme on le dit souvent dans ces cas-là, que la réalité dépasse la fiction.

Étrange sensation, une fois le livre refermé. Malaise.

Besoin d'aller vérifier. De tout reprendre depuis le début. De démonter une à une les pièces de l'engrenage. Pour savoir par quel bout prendre cette histoire qui ne tient pas debout.

Danielle Laurin
Le Devoir.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeDécembre 25th 2011, 19:34

...vos lectures! - Page 11 Couv-ian-mcewan
Solaire
Ian Mc Ewan

Un roman qui m'a fait rire pour mourir après quelques pages d'ennui... puis retour à des petits bouts ennuyants et retour hilarant encore avec ses descriptions de situations loufoques. Cet ancien physicien Beard, écologiste sans scrupule qui a déjà reçu le prix Nobel qui se repose sur sa réputation. Il ne croit pas en l'écologie ni en l'énergie renouvelable, mais il va en devenir le porte parole. Je voulais savoir quel écrivain était Ian McEwen, , j'ignore si je rachèterai mais le bonhomme est amusant en diable. Il m'a fait rire pour mourir dans la partie dans le grand nord, où il doit se dévêtir pour pisser et qu'il fait tellement tellement froid, il croit que son pénis a gelé et qu'il va tomber mais la description est drôle pour mourir.

Je laisse place à la 4" couverture
Solaire Michael Beard a atteint une cinquantaine plus que mûre. Il est chauve, rondouillard, dénué de toute séduction et, au moral, il ne vaut guère mieux. Mais il a dans le temps obtenu le prix Nobel de physique ; depuis lors il se repose sur ses lauriers et recycle indéfiniment la même conférence, se faisant payer des honoraires exorbitants. En même temps, il soutient sans trop y croire un projet gouvernemental à propos du réchauffement climatique. Quant à sa vie privée, elle aussi laisse à désirer. En coureur de jupons invétéré, Beard voit sa cinquième femme lui échapper. Alors qu'il ne croyait plus se soucier d'elle, le voilà dévoré de jalousie. Bientôt, à la faveur d'un accident, il pense trouver le moyen de surmonter ses ennuis, de relancer sa carrière, tout en sauvant la planète d'un désastre climatique. Il va repartir de par le monde, à commencer par le pôle Nord... À travers les mésaventures de ce prédateur narcissique, incapable de se contraindre, Ian McEwan traite des problèmes les plus actuels. Et sur ces sujets très sérieux, il parvient à nous faire rire. Voici peut-être le roman le plus comique, le plus intelligent, le plus narquois de cet auteur, l'un des plus grands en Angleterre aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeDécembre 26th 2011, 17:33

...vos lectures! - Page 11 D8781024b4cc5c76189955211d002
Iain Levison
Arrêtez-moi là!

Je l'ai effectivement lu d'une traite, aujourd'hui, me suis prise à espérer pour l'intrigue, et j'ai été happée par cette lecture, c'est une bonne analyse de certains systèmes judiciaires partout dans le monde en fait, et de ce qu'en font les médias souvent aussi retors que le reste. Bref je n'ai plus pu arrêter de le lire, j'avais la tête chaude, les joues rouges, j'étais prise.



4" couverture:
Charger un passager à l'aéroport, quoi de plus juteux pour un chauffeur de taxi ? Une bonne course vous assure une soirée tranquille. Ce soir-là, pourtant, c'est le début des emmerdes... Tout d'abord la cliente n'a pas assez d'argent sur elle et, pour être réglé, il vous faut entrer dans sa maison pourvue d'amples fenêtres (ne touchez jamais aux fenêtres des gens !). Plus tard, deux jeunes femmes passablement éméchées font du stop. Seulement, une fois dépannées, l'une d'elles déverse sur la banquette son trop-plein d'alcool. La corvée de nettoyage s'avère nécessaire (ne nettoyez jamais votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d'une inconnue !). Après tous ces faux pas, comment s'étonner que deux policiers se pointent en vous demandant des comptes ? Un dernier conseil : ne sous-estimez jamais la capacité de la police à se fourvoyer !
Dans ce roman magistral, Levison dissèque de manière impitoyable les dérives de la société américaine et de son système judiciaire.

Critique de l'ami Fantasio (membre ici et surtout du forum littéraire privé où il m'a invitée) qui m'a offert ce livre:
Du même auteur, j'avais adoré "Un petit boulot" au ton nettement plus léger que ce roman. Ici, cela commence comme un polar classique, se poursuit par une dénonciation en règle du système judiciaire américain (que l'on pourrait transposer sans problème dans la plupart des pays) tout en ménageant un suspense certain, puis se termine sur une réflexion désabusée sur la société en générale. On y trouve des passages percutants et très visuels sur les fameuses expropriations de propriétaires insolvables par quartiers entiers et surtout une série d'analyses et d'observations très critiques mais qui sonnent juste sur notre place précaire dans la société où un rien suffit pour faire basculer une vie dans un cauchemar absolu. Il y a du Kafka dans le regard désabusé que porte Iain Levison sur l'Amérique d'aujourd'hui et on sent bien que l'écrivain est en total empathie avec son personnage qui passera de la révolte à la résignation et l'absence d'illusions. ARRÊTEZ-MOI LÀ est un livre fort qui se lit d'une traite.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeJanvier 18th 2012, 15:28

...vos lectures! - Page 11 322fdeb300e05eca2798a197a93f4
Serpentine
Mélanie Fazi


Je viens de le terminer et quelle belle écriture, toute la sensibilité des mots, quel beau style d'écriture vraiment. Moi qui n'aime pas la littérature fantastique d'habitude... là j'adore.
Je vais fouiller dans ses autres livres.

4" couverture:
Une boutique de tatouage où l'on emploie des encres un peu spéciales. Une aire d'autoroute qui devient un refuge à la nuit tombée. Une ligne de métro où l'on fait d'étranges rencontres. Un restaurant grec dont la patronne se nomme Circé. Une maison italienne où deux enfants croisent un esprit familier... Tels sont les décors du quotidien où prennent racine ces dix histoires. Dix étapes, et autant de façades rassurantes au premier abord... mais qui s'ouvrent bientôt sur des zones troubles. Car les lieux les plus familiers dissimulent souvent des failles, écho de ces fêlures que l'on porte en soi. Il suffit de si peu, parfois, pour que tout bascule... Serpentine est le premier recueil de nouvelles de Mélanie Fazi et la place d'emblée parmi les grandes voix du fantastique contemporain. Il a reçu le Grand Prix de l'Imaginaire en 2005.
Née en 1976, Mélanie Fazi est l'auteur de deux romans et de deux recueils de nouvelles, acclamés par les critiques et le public. Plusieurs de ses textes ont même été traduits et publiés dans des revues anglo-saxonnes. Elle est également traductrice. Son oeuvre a été récompensée par de nombreux prix.

Une critique:
Ce recueil de nouvelles est extraordinaire. Ici le fantastique est tout en finesse et glisse dans l'intimité des récits comme un léger souffle dans une journée d'été. Pas d'horreur, pas de monstres, pas de sang. Juste ce petit sentiment d'étrangeté et parfois de malaise qui s'installe dans la banalité du quotidien. Une imagination débordante, une originalité certaine des récits et une élégante écriture poétique, tout est réuni pour faire de ce bouquin une perle rare. Il a d'ailleurs obtenu le Grand Prix de l'Imaginaire 2005. Je ne connaissais pas Mélanie Fazi mais je suis content d'avoir un autre roman d'elle dans ma PAL : "Arlis des forains" et je sens qu'il ne prendra pas la poussière !
Source: Fantasio.




...vos lectures! - Page 11 2266133993
Rien ne va plus.
Douglas Kennedy.

Affreusement prévisible, je m'ennuie à mort à le lire... suis rendue à la page 110 et je ferme le bouquin à jamais.


RÉSUMÉ DU LIVRE
Cela fait plus de dix ans que David Armitage, aspirantscénariste à Hollywood, rame, attiré irrésistiblement par le mirage de la célébrité. Dix ans de galères qui ont eu raison des rêves d'actrice de sa femme Lucy. Dix longues années qui ont dégradé leur relation, seulement égayée par la présence de la petite Caitlin... Mais, alors qu'il est sur le point de perdre tout espoir, le miracle se produit : un de ses scénarii est acheté par une chaîne de télévision. Le succès immédiat de la série fait de lui un homme riche et envié. Alors que sa nouvelle vie le comble, David, abusé par les promesses mirobolantes, va découvrir que la gloire est souvent éphémère...
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeJanvier 31st 2012, 17:34

...vos lectures! - Page 11 La-tristesse-des-anges-de-jon-kalman-stefansson-893163635_ML
La Tristesse des anges.
Jòn Kalman Stefansson
Gallimard.

C'est d'une lecture douce douce, longue, interminable. Il ne s'y passe pas grand chose. Au long de la lecture je ne pouvais m'empêcher de penser que cela ferait un film avec de si si belles images parce que chaque personne est un paysage par elle-même en plus de la nature si impitoyablement cruelle. La poésie y est présente comme dans son premier volume.
"La neige au dehors est blanche, et certains mots sont plus riches de couleurs que tous les arcs-en-ciel"
J'ai aimé tout le long, moi si impatiente avec une littérature sans soubresauts quelconques, lui il me rive à ma chaise et je l'aime.

4" couverture:
« Maintenant, il ferait bon dormir jusqu à ce que les rêves deviennent un ciel, un ciel calme et sans vent où quelques plumes d ange virevoltent doucement, où il n y a rien que la félicité de celui qui vit dans l ignorance de soi. »

Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui le détachent de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu un énorme glaçon. Sa prochaine tournée doit le mener vers les dangereux fjords du nord qu il ne pourra affronter sans l assistance d un habitué des sorties en mer.
De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et de ses désirs. C est lui qu on envoie dans cet enfer blanc, « là où l Islande prend fin pour laisser place à l éternel hiver », y accompagner Jens dans son périple. Malgré leur différence d âge, leurs caractères opposés, ils n ont d autre choix que de s accrocher l un à l autre, s accrocher à leurs amours éloignées, pour ne pas céder à l impitoyable nature.

Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la neige et de la tentation de la mort, il parvient à faire naître une stupéfiante chaleur érotique, marie la douceur et l extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui « nous nourrit autant qu elle nous torture ».
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeFévrier 1st 2012, 15:54

Il faut que je vous raconte ma rencontre avec ce livre. Me prenant un nouveau Facebook sous un pseudonyme pour ne pas avoir trop d'amis, je clicque sur le nom de quelqu'un que j'aime (Fantasio) dans la liste d'amis de Claude, cet ami commun en fait. Mais je fais erreur et je clicque sur le nom d'en dessous et l'invitation d'amitié est partie... Réalisant quand il a accepté qu'il ne s'agissait pas de Fantasio, je lui écris un mot et m'excuse de ma bévue, le met très à l'aise de me jeter. On convient de laisser tel quel plus par amusement qu'autrement.
Or il est écrivain. Je suis curieuse, et j'obtiens un de ses livres.


...vos lectures! - Page 11 Droit-Devant-Toi-Livre-896548914_ML
Droit devant toi
Henri Girard.

J'ai lu d'une traite, quelle belle édition en prime, je ne pouvais plus m'arrêter. La fin est bizarre aussi. J'ai aimé autant les deux parties du livres. J'ai beaucoup aimé.

Le tout début qu'on revient lire une fois le livre lu.
"La nuit se précipite sur l'île. Demain matin le vieux charter à hélices déversera son flot quotidien de touristes sur l'unique piste de l'aéroport. Demain soir je partirai avec le vol de retour, pour la première fois depuis vingt ans.
Vingt ans que je réside sur cette terre égarée.
Depuis le jugement.
Il me fallait impérativement une île... "

4" couverture:
Une amitié entre deux adolescents, puis les désirs naissants pour ce mystère qu'est la Femme, forment le terreau d'un drame que l'on pressent, sans savoir ni où il plante ses racines, ni même s'il adviendra.
L'émulation s'installe, sournoise. Entre les protagonistes devenus adultes, c'est même un jeu de pouvoir qui bientôt s'instaure. Mais la manipulation est une arme dangereuse et l'amour, le désir, la jalousie sont des détonateurs instables. Et lorsque l'explosion emporte tout, elle retourne aussi le roman comme un gant.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeFévrier 8th 2012, 17:57

...vos lectures! - Page 11 Maktub_couv
Maktub
Paulo Coelho
Livre de poche.

Au début j'ai plongé dedans, j'aime beaucoup parfois des petits livres de sagesse. Mais comme à la longue il rapporte tout à Dieu, j'ai laissé le livre au repos pour le reprendre plus tard (il est extrêmement rare que je ne termine pas un livre) J'ai cherché la définition de Maktub, en arabe cela veut dire "le destin, ce qui devait arriver" et sans la quête incessante de Dieu, c'est un petit livre intéressant et riche. On le lit comme des contes de vie et d'expériences. Il parle beaucoup du pardon aussi et désolée mais parfois c'est impossible de pardonner à ceux qui ns ont fait si mal, on tourne la page et on les oublie on on est poli...mais la page est tournée. C'était un cadeau apprécié tout de même.


4" couverture:
" Le voyageur songe à sa propre vie. Comme toute existence, elle est faite des fragments de tout ce qui lui est arrivé : les situations qu'il a vécues, des extraits de livres qu'il n'a pas oubliés, les enseignements de son maître, des histoires que lui ont contées un jour ses amis, des réflexions sur son époque et sur les rêves de sa génération... Et il s'efforce de comprendre sa propre construction spirituelle. " Recueil de paraboles inspirées à l'auteur par les sources et les folklores les plus divers, Maktub représente un trésor coloré de sagesse. Ces textes courts sont nés d'une contribution de Paulo Coelho au quotidien brésilien Folha de São Paulo.
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeFévrier 19th 2012, 17:32

...vos lectures! - Page 11 JLI2562163.1311706911.320x320
"L'écrivain de la famille"
Grégoire Delacourt.
JCLattès.

J'aime bien acheter un livre "devinette" dont je n'ai jamais entendu parler. Ce livre est le premier de Grégoire Delacourt et ma fois se lit plutôt bien. On y reconnaît moultes personnages en plus du plaisir de le lire. C'est un petit bouquin (265 pages) agréable, Édouard va d'échec en échec, gâche tout, parfois on a un fou rire, parfois c'est un peu triste. Petit il écrit des rimes et toute la famille décide qu'il sera écrivain, c'est lourd comme étiquette et en plus quand tu n'as pas le talent. Mais il est excellent publiciste et gagne des tonnes de fric, il est un peu perdu en société. Famille assez spéciale, le père est dépressif, va en institution, retourne vivre chez sa mère, sa mère assez excentrique aussi, son frère en institution, sa soeur enceinte se fait larguer... bref on suit Edouart petit, ado, jeune adulte etc.etc.

J'ai aimé mais pas tant que ça, pas tant que je m'y attendais.




Quatrième de couverture :
Je venais d’avoir le bac de justesse. Ma sœur avait quatorze ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la plage avec les B Devotion, allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu’il ne fût le prince. Elle m’avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j’avais répondu, d’une voix douce, oui, oui, je crois que c’était bien, et elle avait eu envie qu’on dise ça d’elle un jour, juste ça, oui, oui, c’était bien.
Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparu.
Avec grâce et délicatesse, Grégoire Delacourt nous conte une histoire simple, familiale, drôle et bouleversante.
.
A sept ans, Edouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon…
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeMars 3rd 2012, 17:41

...vos lectures! - Page 11 751135-gf
L'innomé, suivit de Poème d'amour à l'humanité.
Guy Marchamps.

Je suis entrée de plein coeur dans cette poésie toute simple, si belle, si douce. J'ai eu la chance de dire à l'auteur à quel point j'aimais son écriture. Il y fait quelques beaux hommages comme celui au peintre Jean-Marc Gaudreault (qui était un de mes premiers amours) Il y a un très beau testament, il lègue ses mots, ses mots si doux. Par ses mots, il a créé de l'espace dans mon coeur pour la beauté.

Résumé

L'innommé est une quête de sens existentiel par les sens mais aussi par et dans le langage puisque celui-ci constitue une base fort importante de notre présence au monde. Le peu de réponses valables aux grandes interrogations humaines nous force malgré tout à essayer d'aller plus loin avec le langage poétique afin de décloisonner les zones d'ombre pour peut-être trouver un peu plus de lumière ou, qui sait, un peu plus d'ombre.

La notion de quête de sens existentiel pourra à elle seule attirer l’attention d’un public friand de poésie contemporaine.
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Lord
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitimeMars 3rd 2012, 18:13

C'est un auteur Québécois ou Français ?
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MessageSujet: Re: ...vos lectures!   ...vos lectures! - Page 11 Icon_minitime

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